Sécurité routière : quand trop de sécurité rend con
J'observe depuis quelques mois un phénomène nouveau qui, s'il se propage, risque de devenir rapidement problématique en terme de fluidité : Certains automobilistes ayant certainement mangé trop de communication sécuritaire, en font une véritable overdose. Aussi, lorsqu'ils tombent en panne en ville, ils posent leur voiture à l'endroit de la panne sans prendre la peine de la traîner ou la pousser sur le côté de la chaussée ou quelques mètres plus loin, là où elle ne gênera pas, puis ils s'empressent de poser un triangle 20 mètres derrière leur véhicule (l'usage du warning étant exclusivement réservé au stationnement en vrac pour prévenir qu'on ne fait chier le monde que pour 5 minutes), enfilent un gilet jaune et se précipitent vers le trottoir d'où ils téléphonent au dépanneur. Si la petite famille est à bord, chacun revêt son gilet jaune et attend tranquillement sur le trottoir.
Pour cocasse que ce soit lorsque je circule à vélo, je me mets à la place des infortunés automobilistes qui suivent ce genre d'olibrius. Or, la première fois que vous assistez à ce genre de comportement, vous mettez cela sur le compte d'un comportement bizarre, et vous en riez lorsque vous racontez l'anecdote. Lorsque vous y assistez pour la troisième fois en quelques mois, alors qu'en 20 ans de conduite jamais cela ne vous était arrivé, vous vous posez de réelles questions sur les capacités de réflexion de vos contemporains. Et si un excès de sécurité rendait con ?