Sécurité routière : vous n'êtes décidément pas raisonnables

Selon le Parisien, les infractions sont en hausse : « les conducteurs ont tendance ces derniers mois à rouler plus vite et à être moins vigilants sur le respect du Code de la route, Jean-Louis Borloo martèle qu’il  faut maintenir la pression ». On peut y lire notamment que selon la dernière étude réalisée par Axa Prévention montre que les infractions routières sont en hausse par rapport à 2004.

Soit.

Vu que la cause principale de mortalité, d'accident, de catastrophe, de ce que vous voudrez, reste la vitesse, on peut considérer que c'est la vitesse le principal fléau, et que les français ont à nouveau accéléré. Admettons.

Bon.

On se demande bien pourquoi, mais bon.

Alors voilà, en 2004, il y a eu, selon ce pdf (il faut être précis, car ça change selon les sources officielles, et je me vois parfois reprocher leur disparition (salut Frantz)), 5530 morts à 30 jours en métropole (et 5753 sur tout le territoire national). Or, en prenant le bilan de juin 2009 (+33% par rapport à l'année précédente à 408 victimes) et en le multipliant par 12, on n'arrive pas à 5000 victimes annuelles (sans que l'on ne sache vraiment s'il s'agit de la métropole ou de la France entière, mais qu'importe).

L'Etat chercherait à couvrir ses arrières après un bilan catastrophique, que ça ne m'étonnerait qu'à moitié. Ou alors, les infractions d'hier sont moins dangereuses aujourd'hui, les mêmes provoquant 5500 morts en 2004 et moins de 5000 aujourd'hui. Et dans ce cas, pourquoi ? La question restera posée jusqu'au bilan de juillet 2009.